[Dôme 54] Entrée

Ban en tête, le groupe de 3, également composé de Lorelei et Naciel, débarque dans le dôme.
Le reyo s'est armé d'un sabre pour l'occasion et semble fort occupé à rêvasser, Lorelei, quant à elle, ne cesse de l'observer.
Elle se rapproche de Ban après avoir passé le poste de contrôle et lui murmure:

"Il ne m'inspire pas du tout confiance, tu comptes vraiment le garder avec toi?"

Ban tire sur son cigare avant de répondre à Lorelei.

"J'ai pas confiance en lui et je n'ai pas le mpoindre sentiment de loyauté envers lui non plus. Que ce soit clair, quelque soit le plan à la con qui se prépare avec toi, peu importe à quel point tu me trahis, tu te trahis, ou quoique tu fasses, je continuerai à veiller sur toi. Parce que quand je t'ai tendu la main tu l'as prise. Tu es devenue mienne. Alors c'est mon devoir de veiller sur toi inconditionnellement. C'est la loyauté que j'éprouve pour toi. C'est le poids que devenir un membre de mon équipage implique. Lui ? Je n'éprouve rien pour lui. Si demain j'ai une excellente raison et envie de le fumer, je le fume. Ca mis à part, quel droit on a de le rejeter ? Si il veut sauver sa peau en nous aidant à sauver le monde, on n'a pas de raison de l'envoyer bouler. Si il me donne une fraction de possibilité d'obtenir un meilleur résultat, même si c'est d'un petit bout de rien, alors j'ai toutes les raisons du monde de l'utiliser jusqu'à ce qu'il ne reste rien de lui. Mais évidemment..."

Il expire un long panache de fumée blanche

"...Si tu me le demandes, j epeux me débarasser de lui sans attendre."

Le pirate laisse traîner sur la blonde un regard parfaitement sérieux et qui trahit la justesse de ses propos. Et plus particulièrement de l'absolue loyauté à double tranchant dont il parlait précédemment. Ca ne devait pas être la première fois qu'il abordait le sujet, mais il voulait bien mettre en avant ce point, quitte à radoter.

Le pirate n'avait pas beaucoup d'états d'âme, de principes encore moins, il ne pouvait pas ce les permettre. Néanmoins, il tenait tout particulièrement à ce point. On n'aurait pas tort de dire que le pirate s'était créé autour de ce point, de ce désir de réciprocité, de donner ce qu'il demande. Et il demande tout.

Après avoir fixé Ban un instant droit dans les yeux, Lorelei jette un bref regard à Naciel par dessus son épaule. Puis, elle semble réfléchir un instant, avant de reprendre:

"Non. Mieux vaut le garder. Son don est puissant, il le contrôle à la perfection, il risque de nous être très utile. Et puis...Je préfère qu'il soit dans notre camp."

Le douloureux souvenir de ce que lui a fait subir le reyo à bord du vaisseau semble encore bien présent dans son esprit. Et Naciel ne paraît pas vouloir se faire oublier:

"Bon...Maintenant qu'on est en plein dedans...Vous allez me dire ce qu'on fait ici?"

Lorelei s'arrête brusquement et fait volte-face. Le reyo manque de lui rentrer dedans.

"A quoi tu es bon au juste, à part poser des questions?"

Après s'être remis de sa surprise, il lui adresse un sourire charmeur.

"Mais à tout, ma chérie...
-Tu n'es qu'un marchand. Rétorque la rehorith, acerbe. Tu n'as probablement jamais appris à être discret.
-Je suis un reyo avant d'être un marchand, ma belle. Je peux être discret si tu me le demandes, ou l'inverse...Tu choisis quoi?"

Lorelei se tourne vers Ban, implorant son aide du regard. Elle lui transmet alors par la pensée:

"Il pourrait faire diversion pendant qu'on les cherche,non?"

Ban hausse un sourcil.

"Lorelei, si il t'embête tu peux le taper tu sais."

Il hausse les épaules.

"Bref le nouveau, oui, je vais t'appeler comme ça maintenant. Parce que ça m'amuse. Donc, le bizu, pas la peine d'y aller discrètement. Evite juste de ramener trop d'emmerdes et reste loin de nous. Prends l'attention comme tu me prends la tête et tout ira bien."

"Bon, on y va?"

"Vous savez que les poulettes ont des bars très sympathiques ici? Pousse alors Naciel. Je vais aller me boire une petite bière..."

C'est en sifflotant gaiement qu'il se détache de ses deux compagnons et s'éloigne d'un pas tranquille. Lorelei l'observe un instant avant de suivre Ban.
Après quelques minutes de marche vers les bâtiments administratifs horusiens, elle déclare:

"Pinko ne s'est pas trompée, Phoebus n'est pas loin, je peux le sentir."

Elle prend la tête, se dirigeant droit vers une construction de béton massive, et lui demande:

"Comment comptes-tu procéder?"

Ban commence par mettre en place son bouclier mental de folie. Parce que chasser du télépathe avec l'esprit ouvert c'est pour les cons.

"Les deux de la lignée P ne seront pas des adversaires faciles, mais avec leur peu de maturité, je devrais pouvoir prendre l'ascendant sur eux. Le problème c'est le connard de lignée L, ou la connasse, après tout les rehoriths ont le droit d'être des femmes mignonnes aussi, merde!"

Le pirate ponctue sa parenthèse d'un regard glissé à Lorelei. Le regard en lui-même est une oeillade discrète, mais il ne doute pas qu'elle s'en rende compte et qu'elle fasse comme si elle n'avait rien vu. En plus de se mettre à faire la gueule bien sûr.

"Bref, on va procéder comme pour Pinko et Ledge. On va assassiner des pontes piafs jusqu'à ce qu'ils nous collent leurs unités d'élite de l'ombre, nos potes les rehoriths, au cul. Là on leur tend une embuscade, je fais travailler ma magie sur eux -putain, j'espère vraiment que ce seront des femmes- on se replie et on appelle One. Des questions, suggestions, bitching et autres?"

"Aucune." Souffle Lorelei alors que ses griffes percent soudain les chairs de ses mains.

Elle se tourne vers Ban et il peut ressentir qu'elle n'attend que son feu vert pour l'amener droit où il le souhaite.
Le lien qui les unit est bien plus fort que dans les souvenirs du pirate, car même si Lorelei est elle-même de lignée L et ainsi difficilement influençable, le sourire qu'elle lui adresse témoigne de sa parfaite coopération. Sans même avoir à le vouloir, Ban serait capable de la diriger d'une simple impulsion d'Essence, d'en faire une marionnette de chair, de sang et de métal, d'une obéissance sans limite. Il le réalise pleinement, alors que son propre désir d'en finir avec la mission se transpose dans le cœur de Lei, et a soudain une étrange certitude: quelque part dans l'esprit de la rehorith, les informations dont il pourrait avoir besoin sur Huster sont prêtes à lui être révélées. Sa mémoire altérée pourrait être en partie restaurée par une injonction du pirate.
A cet instant précis, alors qu'elle devrait bouder quant à ses remarques précédentes, leur synchronisation est étonnante. En-dehors du sentiment de toute-puissance qui pourrait envahir le pirate, il éprouve un contentement et un réconfort intense et ne comprend qu'au bout de plusieurs longues secondes que ce sont les émotions de Lei qui s'expriment, non les siennes.
Le sang de Ban l'a soignée à une vitesse record, c'est un fait, mais il a aussi eu une autre conséquence, bien plus plaisante que le pirate ne pouvait s'y attendre: ils sont en parfaite symbiose et Lei en est heureuse.

Oh.

Le pirate ne peut s'empêcher de laisser transparaître son étonnement face à cette situation ô comment inattendue.

Il réprime difficilement une poussée victorieuse de joie sale devant ce nouvel état de fait et se tourne vers la Rehorith en lui faisant signe de s'approcher.

"Tiens, donne-moi ta main trente secondes, d'accord ?'

Ban essaie alors quelque chose d'assez étrange, peut-être foireux, mais qui ne devrait pas être dangereux: Il lui prend la main, se concentre sur leur harmonie jusqu'à ce que la barrière entre leurs corps ne semble plus être qu'une vue de l'esprit, et envoie l'impulsion d'essence qui devrait permettre à Lorelei de défaire l'altération de ses souvenirs. Une sorte de "Sois toi-même." boosté aux hormones. Sauf qu'il ne laisse pas l'impulsion transformer Lorelei. Immédiatement il lui fait fermer la main, cherchant à emprisonner l'impulsion. Il scelle la clé permettant de desceller ses souvenirs.

Puis il lâche la main de Lorelei sans un regard et se retourne symboliquement vers sa mission.

"Alors on y va."

Si le pirate a bien réussi son coup, Lorelei devrait être capable d'ouvrir la boîte de Pandore quand elle le désirera, aussi facilement qu'elle pourrait ouvrir sa main.

Ban laisse transparaître que lui aussi est heureux de leur nouveau contact avant de se fermer autant que possible, un peu gêné.

Il est temps de fumer du putain de piaf en série.

Lorelei ne se fait pas prier et se met en route devant Ban, qui ne peut que la suivre. Sa tentative d'activer sa mémoire semble être un franc succès: il ressent clairement que la rehorith est certaine de la direction à prendre pour trouver des proies utiles à la réalisation de leurs objectifs. Après quelques instants de marche, il réalise également qu'il est capable, à travers elle, de percevoir Phoebus à l'intérieur du dôme. Sans la Conscience, qui unissait les deux rehoriths autrefois, il lui paraît cependant impossible de le localiser avec précision, mais cette constatation lui permet également de comprendre qu'il est tout à fait à même d'utiliser la télépathie de Lorelei sans même la consulter au préalable. Peut-être pourrait-il même faire plus, en contrôlant ses autres dons.
Leur symbiose rend Lorelei particulièrement sereine quant à cette possibilité, Ban le sent immédiatement, mais un souvenir s'impose soudain à lui, directement issu de sa dernière conversation avec Keyshan:

"S'ils te sont tous aussi dévoués c'est parce qu'ils sont tes esclaves..."

Un rehorith en mal de conscience commune ne peut qu'être heureux de retrouver ce qui s'y apparente. Pour autant, quelles sont les limites d'une telle symbiose?
Lorelei s'en moque ouvertement. Elle avance sans hésitation, complètement satisfaite, obéissant parfaitement à des désirs qui ne sont déjà plus les siens, mais ceux de Ban. Il n'y a pas la moindre trace d'inquiétude en elle, juste une confiance absolue, inaltérable.

Lorelei conduit Ban dans un quartier clairement administratif. Des bâtiments aux fenêtres de verre laissent transparaître des alignements de cabines où des horusiens et des pyro travaillent docilement. Les alentours sont calmes, peu fréquentés, mais chacune des constructions semblent particulièrement bien gardée. Entrer par la porte principale étant fortement déconseillé, Lei contourne l'une d'entre elles pour se rapprocher d'une porte de service. La rejoindre implique d'escalader un pan de grillage barbelé, ce qu'elle n'a aucune difficulté à mettre en œuvre. Quant aux deux gardes qui patientent sérieusement devant l'entrée, la rehorith n'en fait qu'une bouchée, leur tranchant la gorge de ses griffes avant même qu'ils aient le temps d'ouvrir le bec. Une seconde avant de les avoir éliminé, elle a pris soin de couper les caméras de surveillance en débranchant les fils par télékinésie. C'est avec ce même don qu'elle déverrouille la porte et l'ouvre en grand à l'arrivée de Ban.

Iil faut qu'on monte au dernier étage, il y a toujours des directeurs administratifs là-haut. Ils ont connaissance de données sensibles, les mettre en joue devrait rapidement attirer ceux qui les défendent."

Elle pense à une nuée de soldats bien sûr, mais également aux rehoriths. Ban peut sentir qu'elle redoute l'arrivée simultanée de ces derniers, qui, à trois contre deux, pourraient bien leur causer quelques difficultés. Elle échafaude déjà un plan dont sa télépathie serait l'arme principale. En paralysant l'esprit du plus puissant, elle laissera à Ban la chance de capturer les deux autres sans leur causer trop de dommages. Elle garde surtout en mémoire la demande expresse d'Hamani de laisser Legend sur place.

"Dépêchons-nous, la mise en panne des caméras ne va pas passer inaperçue."

Sans rien ajouter, elle s'élance à l'intérieur, plus féline que jamais.


HRP: Bonne année, Banounet! Eclate-toi dans ton prochain post, tu as le champ libre pour la traversée des bureaux! Ban peut utiliser Lei autant qu'il veut! /HRP