[Hoshidran] Les Bas-quartiers, Bars

Le fringuant Al-cid, se rendit dans cette partie de la ville afin d'y trouver un sympathique marchand qui serait éventuellement intéressé par sa marchandise. Il traîna dans les rues pendant dix bonnes minutes en regardant les enseignes des bars et autres magasins avant de se décider à entrer dans un des bars. Puis il entra dans une taverne assez peuplée et ôta ses lunettes de soleil. Puis il s'installa au bar en faisant signe de la tête au garçon.


"Que vous faudra il monsieur?"

"Donnez moi une vodka, et ah oui, auriez vous l'obligeance de me dire si il y a un excellent marchand dans le coin?"

Le garçon n'a pas le temps de lui répondre, un autre personnage s'en charge à sa place. Il paraît fier et arrogant, et son attitude est celle d'un habitué des Bas-Quartiers: il est sûr de lui et ne doit pas parler à tord et à travers.





"Ca dépend...C'est pourquoi?"

Le comte dévisage exagérément le jeune homme qui s'était assit a ses cotés. Il se demandait si celui-ci était intéressé ou non par les marchandises, mais aussi s'il était du coté des horusiens.


"Et bien, j'ai en ma possession, des marchandises de grandes importance, et je souhaiterais les revendre, au marché noir bien sur, les taxes sont trop élevés pour que je puisse les vendre en règles. Il va de soi que les autorités de la ville ne doivent en aucun cas me suspecter. Auriez vous une proposition à me faire?"

Le jeune homme éteint sa cigarette sur la table avec une nonchalance étonnante, puis sort une carte de visite de sa veste.

"Jink, à votre service! J'achète, je revends et je négocie pour vous, à toute heure du jour et de la nuit et en toute illégalité! Il va de soi que nous ne sommes pas au bon endroit pour traiter ce genre de choses. Buvez donc votre verre et rejoignez-moi dehors ensuite si ça vous intéresse!"

Il quitte le bar d'un pas franc, jetant quelques Cris sur le comptoir au passage.
A peine a-t-il passé la porte, qu'un féerendel au visage amusé vient se poser d'un bond sur la table d'Al-Cid.

"N'écoutez pas ce type! Il vend des arnaques! Moi je suis votre "homme"! "

Al-Cid surpris de la dernière apparition en date d'une créature incertaine en ce lieu, baisse un peu les yeux.

"Écoutes, les arnaques ici, c'est moi qui les vend. Et puis, premier arrivé, premier servi. Sans vouloir te vexer, je ne peux pas marchander avec toi, pour la simple et bonne raison que tu es le deuxième sur la liste"

Il prit son verre et se leva, regarda sur le comptoir et vis les cris encore présent, d'un geste vif, il les glissa dans sa poche. Puis il sortit dans la rue, les cris en poche et le verre à la main. Il fit quelques mètres et s'arrêta pour regarder la carte.

Bon alors, regardons cette carte. Alors, ça devrait être par la-bas, allons faire une petite visite, ce sera sûrement amusant.

Alors, une maison rouge, facile à trouver ça normalement, sauf que la, il n'y a même pas une direction... nord ou sud?

Il tournait dans les rues sans trop savoir où aller, mis à part la seule indication, une maison rouge. Il ne pouvait pas demander aux gardes de la ville pour l'aiguiller par peur de se faire repérer.

Après plusieurs minutes de réflexion, il se décida à aller demander la direction à un garde.

"Salutations, noble garde de la ville, je suis dans une situation délicate. Une personne m'a donné une adresse mais il n'y a pas de direction, et puis comme je ne suis pas de la ville, je ne peux pas savoir où est cette maison. Ce serait une maison rouge, sauriez vous par où je dois aller?"

L'Horusien observe Al-Cid sans un mot, puis tend le bras vers une direction.

"Première à droite, puis c'est sur le grand boulevard de gauche. Vous êtes prié de ne pas faire de grabuge, on a déjà bien assez de travail comme ça! Maintenant, circulez!"

"Merci bien, mon brave, je m'en vais retrouver ma connaissance"


Il quitta le garde sans craintes et se mit en direction de la maison.


*Direction, Devant la Maison Rouge*

Toujours sous la directive de C'hlaoud, Juzel zigzague entre les clients et s'assoit à une des tables douteuses du fond de la salle. La féerendel saute de son épaule et s'installe sur ses genoux. Au serveur peu avenant qui l'interroge d'un regard où les yeux semblent fâchés l'un avec l'autre, elle commande un breuvage qu'on aurait pu appelé "bière" si on l'avait bien brassé avec de l'orge et de l'eau.
Par dessus le bord de sa chope, elle observe la salle.
Par dessus la tête de sa maîtresse, Juzel sonde la pièce tandis que sa mémoire enregistre la nécessité d'ajouter l'option "détection d'armes" à la liste des améliorations à faire.

_"Maîtresse, si je suis aveugle je ne pourrai pas vous venir en aide si vous êtes malmenée".

_"Ta gueule, ici je ne risque rien".

_"Je crains que cette mission ne vous mette un peu trop sous pression. Il ne s'agit que d'un simple marchandage, détendez-vous. Vous venez de le dire, il n'y a aucun danger" Alors qu'il s'adresse à C'hlaoud, le droïde se met à lui masser doucement les épaules. Très vite, le petit être fond sous les doigts habiles et se retrouve à réactiver les capteurs visuels de Juzel au bout de quelques minutes.

Au bout de quelques minutes, C'haloud se voit accostée par un homme de haute taille, à l'air peu amène. Il s'assoit près d'elle et du droïde, sans un mot et sans un sourire.

"C'est vous qui fabriquez des bombes?"

C'hlaoud pose tranquillement son verre puis scrute le nouveau venu d'un air qu'elle espère intimidant.

"C'est bien possible. Qu'est ce que je peux pour toi mon p'tit gars ?" C'était une de ses expressions favorites, apprise dans les copies de livres terriens qu'elle avait ingurgité enfant mais qu'elle n'avait jamais vraiment comprise. Elle supposait que c'était un surnom qui devait mettre à l'aise son interlocuteur.

L'homme fronce les sourcils face aux libertés oratoires que prend la Féerendel, mais il n'en semble pourtant pas agacé.

"C'est moi qui vous ai commandé de l'artillerie."

C'hlaoud le détaille avec intérêt. Il n'a vraiment pas l'air sympathique et pourrait même être carrément effrayant pour quelqu'un de sa taille.
Mais elle en a vu d'autres! Elle ne se laisse pas intimider par sa mine patibulaire.

Tandis que Juzel porte la main au sac qu'il tient toujours sous le bras, C'hlaoud demande :

Montre-moi si tu as bien la somme convenue s'teplait, après tu pourras voir la marchandise.

Le droïde pose le sac sur la table, sa main tient toujours l'anse, sa maîtresse se met debout afin de mieux voir par dessus le bord de la table ce que son commanditaire va lui sortir en guise de paiement.

L'homme tire une petite bourse de sa poche et l'ouvre sous les yeux ébahis de la féerendel.
Des Rubis de Shaos! Ils brillent de mille feux, et leur rareté les fait encore plus étinceler dans le regard de C'hlaoud.

"Je t'en laisse quatre tout de suite, pour preuve de ma bonne foi. Tu en auras quatre autres quand j'aurai la marchandise entre les mains..."

C'hlaoud tend la main pour réceptionner les pierres précieuses, puis en tend une à Juzel pour qu'il en analyse la qualité.

"Rien à redire" affirme t'il de sa voix berçante, puis il lâche sa prise sur l'anse du sac et le pousse vers l'homme à la mine patibulaire.

"Comme vous l'avez souhaitez, se sont des petites charges facilement transportables et pouvant se coller n'importe où. Elles peuvent être reliées entre elles par un fil et être commandées à distance grâce au petit boitier que voici. "

Du sac, la féerendel sort un boitier puis en explique le fonctionnement au gars attentif. Elle le repose ensuite dans le sac et laisse le temps à son interlocuteur d'inspecter la marchandise, sirotant le fond de son verre, assise de nouveau sur les genoux de Juzel. Quant à ce dernier, il observe les manières de l'homme afin de pouvoir les réutiliser ultérieurement et de parfaire ses imitations du comportement humain.

"Je vois que tu n'avais pas menti...C'est de très bonne facture! Il va m'en falloir beaucoup plus. Est-ce que c'est envisageable?"

L'homme paraît toujours aussi calme. Leur discussion commence pourtant à attirer les regards.

Le droïde touche doucement le coude de sa maîtresse, signe qu'il serait bientôt temps de filer, mais C'hlaoud, appâtée par la proposition, l'ignore :

_"Tout est possible si on en paye le prix." Elle tend la main pour recevoir la deuxième partie du paiement.
"Combien il vous en faudrait et pour quand ?"

L'homme ouvre la paume et lâche les derniers rubis.

"Une bonne centaine, dans une semaine..."

Alors que les pierres disparaissent dans un repli du vêtement du petit être, Juzel fait le calcul rapidement, à eux deux il pourrait satisfaire le contrat en temps et en heure s'ils trouvent rapidement un fournisseur pour les composants qu'ils n'ont plus en réserve et en avertit C'hlaoud par deux légers effleurements sur son poignet.

"Nous pourrons satisfaire votre demande, mais pour une aussi grosse commande il nous faudrait un acompte." Elle louche sur sur la petite bourse remplie de rubis. "Vous comprenez, il faut des matériaux bien particuliers qu'on ne peut pas stocker en grosse quantité", la féerendel se passe la langue sur les lèvres, toujours hypnotisée par le petit trésor de l'homme, "et les trouver rapidement va nécessiter une plus grosse dépense... En plus, fabriquer cela en une semaine, il va falloir qu'on y travaille nuit et jour... Ça sera fatiguant...".

Tandis qu'elle fait traîner la négociation, son petit cerveau calcule rapidement les dépenses et surtout les bénéfices que cette affaires pourrait lui rapporter. Pas besoin de droïde pour évaluer ce genre de données.

"Si vous donnez maintenant quinze de ces jolis cailloux et si 30 nous attendent à la livraison, on pourra considérer que l'affaire est conclue". C'hlaoud a gonflé les prix intentionnellement afin de voir la réaction de son interlocuteur.
"Par contre, vous comprenez que je ne pourrai pas vous livrer ça dans un endroit pareil..."

"C'est évident..."

L'homme range la bourse dans sa veste et semble chercher quelque chose au fond de la poche de son pantalon. Il en sort un morceau de tissu, qui déplie doucement sur la table.
A l'intérieur se trouve une petite sphère, parfaitement polie.

"Ceci a énormément de valeur. Je ne peux pas te donner d'acompte, mais je te laisse la regarder...Elle t'appartiendra si tu fais bien ton travail. Sinon, nous trouverons quelqu'un d'autre..."

La féerendel fronce les sourcils, elle n'avait jamais ce genre de pierre jusqu'à maintenant, et elle n'en connait donc pas la valeur marchande. D'un autre côté, elle a vraiment besoin d'argent.

"Qu'est ce qui me garantit que ce n'est pas un vulgaire bout de verre coloré ? C'est quoi le nom de cette pierre ? Y'a rien qui me prouve ta bonne foi dans l'histoire... Si un prêteur ou un joailler en confirme la valeur marchande pas de problème, sinon je trouverai d'autres gars qui auront besoin de mes services, et ça manque pas par ici..."

"Si tu veux...Nous pouvons aller trouver un joaillier de ta connaissance qui te confirmera que ceci est véritablement unique et d'une valeur inestimable..;Je comprends tes doutes et je t'accompagnerais donc sans broncher. Prends vite ta décision où nous allons finir par nous faire définitivement remarquer."

En prononçant ces mots, l'homme enroule le morceau de tissu autour de la sphère et la range calmement.

"Mwé, j'suis pas vraiment du coin et je fais jamais confiance à ..."

Avant qu'elle n'ai le temps de terminer sa phrase, Juzel se lève, attrape sa maîtresse et la juche sur son épaule puis fait signe à leur commanditaire de le suivre.
Il jette en passant une pièce au serveur, ce qui fait produire un grognement d'insatisfaction à son épaule. Une fois dans la rue, il fait volte-face afin de parler à l'armoire à glace qui le suit :

"Pardonnez mon amie pour son impolitesse, si vous le permettez, je crois qu'un joailler se trouve à quelques rues d'ici. Nous pourrons estimer la valeur de la pierre et conclure enfin notre marché", dit-il, un sourire avenant sur les lèvres.