[Hoshidran]Bas-quartiers, Joaillerie de maître Tan

C'hlaoud, toujours perchée sur l'épaule de Juzel, s'est bien gardée de commenter le trajet qui les mènent dans une rue assez étroite et peu fréquentée. L'homme, bien peu bavard, s'arrête face à une très petite porte gardée par deux imposants Kshalirs, lourdement armés.

"Nous venons faire estimer une marchandise. Est-ce que votre maître est disponible?"

L'un des deux hommes-tigres répond par un simple hochement de tête et les entraîne tous trois à l'intérieur avant de refermer la porte derrière lui.
Pas de pierres précieuses ni de bijoux à l'horizon...C'hlaoud pousse un grognement sonore: elle qui voulait en profiter pour se rincer l'oeil...Mais dans un tel quartier d'Hoshidran, il est naturel de ne pas laisser les choses de valeur en évidence.
Assis derrière un bureau de grande taille, un homme de carrure moyenne sirote un verre d'alcool tout en lisant le journal. Il en détache les yeux pour les poser sur les trois nouveaux arrivants et leur fait signe de s'asseoir, reprenant sa lecture. Le Kshalir quitte la pièce d'un pas lourd, les laissant sans surveillance.
Sans un mot, l'inconnu tire la pierre de son écrin de tissu et la pose sur le bureau.
Le joaillier se tourne brusquement vers eux, détournant enfin véritablement son attention des pages du journal. Il paraît surpris et curieux de ce qu'il découvre là.

"Mais où avez-vous trouvé ça?
-Sauf votre respect maître Tan, je préférerais garder cette information confidentielle.
-Et je suppose qu'aucun d'entre vous n'a la moindre idée de ce dont il s'agit...."

En suivant l'inconnu dans les rues d'Hoshidran, Lywenn et ses compagnons atteignent une ruelle qui doit habituellement être très calme. Étrangement, une sorte d'effervescence inquiète semble agiter toute la ville et même les endroits les plus déserts se voient traversés par des personnes discrètes qui marchent d'un pas pressé, en jetant des regards autour d'elles. Les quatre voyageurs sont sur leurs gardes et n'osent pas trop s'approcher de la porte devant laquelle l'homme qu'ils poursuivent s'arrête, et qui est gardée par deux imposants kshalirs, à qui il s'adresse.
Dans les secondes qui suivent, la porte s'ouvre brusquement et un homme sort, accompagné d'un droïde aux traits adolescents, qui porte une petite féerendel boudeuse sur l'épaule.

"Vous êtes pile à l'heure! Lance-t-il à l'inconnu que poursuivait le groupe de Lywenn. Tenez, allez la mettre en sécurité."

Il lui tend une petite pochette en tissu, et Mehel esquisse un pas en avant.
Pourtant, c'est Valeos qui intervient le premier, sortant du recoin qui leur servaient à tous les quatre d'observatoire.

"Attendez!"

L'homme qui tient l'objet s'arrête en plein mouvement, les yeux écarquillés de surprise, alors que les deux kshalirs se mettent en garde.

"Du calme. Reprend Valeos. Nous ne sommes pas des ennemis! Nous...Nous voulons juste voir la sphère.
-Quoi? Que...Comment savez-vous que..?"

L'homme qui est sorti du bâtiment se tourne vers celui qui s'est présenté à la porte, l'air colérique.

"Eh bien, je vois que vous avez été discret!"

L'autre baisse les yeux penaud, alors qu'il fait face à Valeos, en se remettant de sa surprise.

"Qui êtes-vous, au juste!?
-Des agents d'Altalavir.
-Et pourquoi voulez-vous cette sphère?
-Pour l'instant, nous voudrions seulement pouvoir l'observer, si vous le permettez..."

Le silence s'installe. L'homme qui tient l'objet au creux de sa paume n'a pas l'air décidé à agir.

C'était en silence et sans bouger que j'avais observé la scène. Valeos avait plutôt l'air en confiance et de savoir ce qu'il faisait, aussi je m'avançais à ses cotés en voyant que l'homme qui l'avait n'avait pas l'air de vouloir montrer l'objet de l'attention de tout le monde.
Je sortis ma main de ma poche, ayant récupéré la sphère que j'avais gardée jusqu'alors dans celle-ci et je la montrais au petit groupe de personne en prenant une grande inspiration.

- Elle devrait ressembler à ceci, non ?

Les personnes qui se trouvent dans la ruelle écarquillent les yeux en découvrant la sphère que porte Lywenn, surtout la féerendel, dont le regard paraît particulièrement avide. Sans rien dire, l'homme découvre l'objet qu'il a en main, révélant une sphère à la teinte verte, légèrement lumineuse, et dont la surface brille comme si elle avait été polie avec soin. Elle ressemble vraiment à un orbe de vie, et Valeos a du mal à dissimuler sa surprise.

"C'est...
-Cet objet, coupe l'homme, a une valeur archéologique dont vous n'avez même pas idée, jeunes gens. Vous devez comprendre que je ne peux vous le céder aussi facilement...
-Qu'est-ce qui nous dit que ce n'est pas une copie? Lâche Mehel. Vous considérez que nous pouvons vous arnaquer, mais il en va de même pour nous. Sincèrement, un homme seul n'aura pas l'utilité de cette sphère, alors qu'Altalavir, oui.
-Veuillez nous la laisser. Murmure Harsh avec une sourire malsain. S'il-vous-plaît."

L'homme a un mouvement de recul, imité par son acolyte. En revanche, le droïde demeure immobile alors que la féerendel, sur son épaule, s'agite, visiblement de colère.

"Remettons les choses à leur place! Se met-elle à crier. A la base, cette sphère est à moi! Puisqu'elle semble si précieuse, je veux la récupérer!
-Madame C'hlaoud, ce n'est pas aussi simple.
-Mais bien sûr que si, ça l'est! Juzel!"

D'un geste rapide, le droïde arrache l'orbe des mains de l'inconnu, le laissant pantois, et s'écarte de lui et des ses hommes.

"Si vous voulez vraiment cette sphère. Crache C'hlaoud. Il va falloir la marchander!"

Les deux nadris se tournent vers Valeos, qui, les sourcils froncés, ne semble pas savoir comment agir.

Les choses s'annonçaient plus que compliquées. C'était bien une orbe, mais les personnes n'avaient pas l'air décidées à la donner, de plus mes trois compagnons avaient l'air un peu démuni. Il fallait que la féerendel comprenne que cet objet n'avait pas forcément de valeur marchande, cependant, je n'avais pas envie que les autres me contredisent, ou que Mehel y mette son grain de sel, sachant très bien l'estime qu'il avait de moi.
Je glissais l'orbe que je détenais dans ma poche, la mettant à l'abri avant de lever mon regard sur la féerendel.

*** - Vous souhaitez marchander ? Alors allons-y... A combien estimez-vous votre vie ? Ce ne sont pas des menaces, c'est simplement la réalité. Cet objet n'est pas qu'une simple pierre précieuse en effet et je ne vais pas vous mentir sur son origine, ce n'est pas vraiment dans mes habitudes. Nous sommes envoyés par Altalavir pour récupérer ces pierres et éviter le réveil d'un peuple qui détruirait tous.
Les Horusiens nous volent notre liberté et cet autres peuples nous voleraient la vie à tous. En mettant ces pierres en sécurité avec la rébellion, nous pouvons éviter ces morts. Aimez-vous la vie ? Avez-vous envie de vivre ?
Si vous nous demandez de payer nous ne serons peut être en mesure de vous donner ce que vous voulez et donc, vous mourrez avec tous les autres. Je ne pense pas que vous désirez cela. Vous allez me dire que ceci à encore plus de valeur que ce que vous pensiez et que le prix monte, mais pensez à ce que vous avez à perdre si nous ne l'avons pas... à quoi bon avoir tous les biens que vous souhaitez si c'est pour mourir dans très peu de temps ? Je vous en prie.. Aidez nous. ***

Le doute se lit sur le visage de C'hlaoud, puis elle lève les yeux au ciel.

"Peuh. Je m'en fiche! Si vous n'avez pas les moyens, je vais la vendre à l'Empire, cette camelote!
-Non, vous ne devez pas! S'écrie Valeos.
-On perd du temps!" Rage Mehel.

Il se téléporte juste derrière le droïde et se change brusquement en chien, se mettant immédiatement à grogner et à montrer les dents, comme un avertissement.



Et pendant que tout le monde s'occupe de lui, Harsh, en deux bond agile, rejoint le droïde et empoigne la petite férendel avant de reculer avec agilité. C'haloud se débat en poussant des cris stridents, mais le droïde paraît incapable d'intervenir, observant la scène de son regard vide.
Contre toute attente, Valeos, après une très brève hésitation, se rapproche de ce dernier et tend la main.

"Donne-moi l'orbe, Juzel, ou bien...
-C'est inutile! Peste C'haloud en continuant à s'agiter. Il n'obéit qu'à moi."

Valeos fait volte-face, s'avance vers Harsh d'un pas décidé et dégaine son blaster, le poitant sur la férendel, dont la taille ne dépasse pas celle du canon.

"Dans ce cas, je vous suggère de lui donner cet ordre."

Le regard de l'altavirien montre qu'il ne plaisante pas. Il est prêt à tirer, et à pulvériser la petite créature sans autre forme de procès.

J'avais perçu l'hésitation dans le regard de la féerendel et j'avais espéré jusqu'au bout qu'elle accepte de nous donner l'orbe. Mais la scène qui se déroulait juste après, il fallait avouer que je ne m'y attendais pas du tout.
J'ouvris les yeux en grand lorsque Valeos pointa son arme sur le petit être. Ils étaient tous devenus fous !!?? Quelle mouche les avait piquée !?
Je posais de nouveau mon regard sur la féerendel, et celui-ci était autant remplis de désespoir et de crainte que pouvait être déterminé et agressif celui de Valeos puis m'avançais d'un pas.

*** - Je vous en prie... Je... Je ne peux pas les arrêter, ils vous tueront, je ne peux rien faire ! Donnez leur la sphère ! Ne soyez pas stupide ! Sauvez votre vie ! Faites ce qu'ils vous disent ! Je vous en prie...***

Finalement, les menaces et les suppliques semblent avoir raison du caractère borné de C'hlaoud.

"Juzel! Se met-elle à crier. Donne la sphère à la fille!"


Discipliné, le droïde s'écarte des autres et se dirige vers Lywenn, puis lui tend l'orbe sans un mot. Une fois que la soy-ciel s'en est saisie, Valeos se tourne vers lui.

"Maintenant écarte-toi!"

Mettant ses deux mains mécaniques en évidence, Juzel fait plusieurs pas en arrière. L'altalavirien continue de pointer son arme en direction de la féerendel pendant que Harsh la ramène près de son serviteur et la lui pose sur l'épaule.

"Bande de chiens! S'égosille la petite femme. Vous me le paierez! Ah ça oui! Et je peux vous dire que...
-Silence!"

Le ton sévère de Valeos ne lui laisse pas le choix, d'autant plus qu'il la garde bien en joue. Lentement les membres du groupe se rassemblent et commencent à s'éloigner, gardant un oeil sur les autres. Arrivés au bout de la rue, il bifurquent à droite, et Valeos baisse sa garde, poussant un soupir soulagé.

"C'est pas fini! Jette Mehel en reprenant forme humaine. Ils ne vont pas nous lâcher comme ça, alors courez!"

Aussitôt dit, aussitôt fait, Harsh se met à courir sans regarder derrière lui, et Valeos s'empresse de l'imiter, saisissant le poignet de Lywenn dans le même temps.

Une vague de soulagement remplaçait peu à peu le désespoir, moi qui avait remarquer que les Nadris n'allaient pas tuer tout ceux qui se trouvaient sur notre passage et avais pris des remarques par Mehel, je n'avais pas du tout envie que Valeos suive son chemin.
Je pris l'orbe sans un mot puis reculais avec les autres, une fois la bifurcation passée, alors que les autres se mettaient à courir et que Valeos me prit le poignet, je n'y pas d'autre choix que de courir aussi mais à l'inverse des autres, je me retournais.

Et en effet, ils nous poursuivaient, regardant le coté de la rue, je pus voir quelques poubelles, puis mon regard se leva sur les toits. Si je pouvais nous faire gagner un peu de temps pour monter là haut, on pourrait brouiller les pistes...

Le membre 'Lywenn' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'100' : 93

Concentrée sur les poubelles, certainement pousser par la peur, l'adrénaline, j'arrivais à les déplacer assez facilement, les plaçant juste devant les poursuivants au dernier moment puis je me tournais vers Valeos, suivant toujours le rythme.

- Les toits, on pourra les semer plus rapidement !

"Non, là, à gauche!"

Tout en criant ces quelques mots, Mehel s'arrête subitement en pleine course et reprend sa forme canine, filant dans la direction de leurs poursuivants avec un grognement sourd. Valeos se stoppe également, mais Harsh ne lui laisse pas le temps de suivre les traces de son nadris, l'empoignant par le bras avec force et l'entraînant à sa suite.

"On continue!"

*[Hoshidran] Les bas-quartiers*