[Hoshidran] Quartiers-Hauts

Après avoir emprunté le Tram d'Hoshidran et traversé une bonne partie des Quartiers-Hauts, guidés par Lyennis, Vadaash et Al-Cid gagnent une grande place aux volumes ronds et aux couleurs claires, ou nobles et classes moyennes se côtoient, non sans échanger quelques regards finalement bien intolérants.
Lyennis s'arrête près d'une immense fontaine à l'eau rosée et décrit un large arc de cercle avec son bras, leur désignant l'ensemble des grandes boutiques qui bordent la place.

"Je vous laisse choisir. La seule chose qu'il faudra éviter, c'est d'être séparés, autrement, vous pouvez y aller sans crainte!"

Toujours très froussarde, Vadaash se rapproche instinctivement des deux autres lorsqu'elle entend cette phrase. Maintenant qu'elle y réfléchit, elle se rend compte qu'elle est probablement incapable de faire seule le chemin inverse jusqu'à la Maison Rouge : donc, elle ne doit pas se perdre !

Vadaash trouve la place où les trois résistants sont arrêtés réellement merveilleuse, tout comme la partie des Quartiers-Hauts qu'ils ont déjà traversée. Plusieurs rues partent de la place, et il semble à la Soy-Ciel qu'elles sont principalement bordées de magasins. Les enseignes sont attirantes.
Les passants sont nombreux mais sans atteindre le degré de foule grouillante, qui met Vadaash mal à l'aise. Pour l'instant, elle supporte... D'autant plus que les passants sont autrement plus agréables à croiser ici que dans les Bas-Quartiers : ici, la belle à droit à quelques "bonjour jeune fille" joviaux, ou à l'indifférence dans le pire des cas. Paradoxalement, la pharmacienne avait pu mesurer que dans son quartier, les gens ne faisaient pas attention à elle dans le meilleur des cas.

Lyennis n'ayant pas de projet d'achat particulier, c'est Al-Cid et Vadaash qui décident ensemble de la rue qu'ils empruntent en premier. Une fois décidés, tous trois l'arpentent d'un pas lent, à la vitesse d'un touriste qui cherche quelque chose sans savoir quoi. Ils s'arrêtent souvent devant des vitrines qui mettent en valeur divers articles : vêtements sophistiqués, souvenirs, pâtisseries, jouets, livres récents et anciens, instruments de musiques aux formes complexes, et beaucoup de choses que la Soy-Ciel ne sait pas reconnaître.

Le caractère puéril et légèrement superficiel de la jeune Vadaash prend assez vite le dessus sur sa timidité :
- J'veux entrer là ! On y va, hein, dites ?! En plus, regardez dans le coin là-bas, la tunique bleue, elle a des lacets dans le dos, c'est un vêtement pour une Soy-Ciel, ça ! Allez, vous venez ?!

"Cette boutique me parait pas mal intéressante à mon goût, nous devrions y entrer avec hâte, et puis, peut être trouverais-je aussi une belle tenue à me mettre"


Al-Cid emboîta rapidement le pas afin d'ouvrir la porte et laisser passer les deux jeunes femmes avec une galanterie peu commune.


"Après vous mes demoiselles"

Les trois entrent dans le magasin.
Après les quelques secondes nécessaires au repérage des rayons remplis d'étoffes et de vêtements, Vadaash devient vite une espèce de gamine incontrôlable et insatisfaite... comme beaucoup de jeunes filles de son âge dans ce genre de boutique : la belle ailée à 61 cycles soy-cieliens, soit plus ou moins 17 ans en équivalent humain. Rien de bien surprenant, sauf si on a l'habitude de côtoyer une Vadaash très réservée...

- Je vais voir les ceintures, là-bas, je reviens !
- ...
- Lyennis, vous pouvez vérifier s'ils n'ont pas la taille en dessous pendant que j'essaye celle-ci ?
- ...
- Vous voulez bien m'aider à attraper le corset tout là-haut ?
- ...
- Vous préférez le vert ou le jaune, monsieur Al-Cid ?... Et vous Lyennis ? Ils l'ont en rose, sinon...
- ...
- Vous me gardez tout ça pendant que je vais essayer ça et ça ?
- ...
- Je ne suis pas trop longue, ça va ?
- ...
- Excusez-moi, monsieur... Vous ne vendez pas de chaussures ?
- ...
- Ça ne me grossit pas trop ?
- ...
- Vous ne trouvez pas ça cher, monsieur Al-Cid ? Je n'ose pas le prendre... Vous pensez que je devrais ?
- ...
- Waoouuw, des parures d'ailes ! Ca c'est un article rien que pour les Soy-Ciels ! Vous les trouvez comment ?
- ...
- Vous avez trouvé quoi, pour vous ?
- ...
- Le sac à main et la robe sont assortis...? Ben je me laisse tenter, alors, je prends le sac aussi...
- ...
- Dommage qu'ils n'aient pas la même, mais un tout petit peu plus longue...
- ...

Après presque deux heures d'essayage, de dilemmes de couleur, de débusquage de la bonne taille, et enfin de négoce du prix total ; les résistants sortent enfin de l'échoppe, allégés de quelques dizaines de Cris et alourdis d'autant de paquets en papier, contenant leurs acquisitions.

Al-Cid ne s'était attardé que sur deux superbes tenues, dans le même style que celle qu'il portait depuis son arrivée, mais dans des coloris différents. La bonne humeur de Vadaash lui donnait bon espoir sur la suite des évènements.


"Et bien, et bien, que d'emplettes, je n'aurais jamais osé imaginer une Soy-ciel aussi dépensière et surtout avec ces deux facettes complètement différentes. Heureusement que les vêtements ne sont pas chers par ici. Je vous propose de retourner à la maison, puis de reprendre nos activités plus tard, nos bras sont bien chargés, il ferait bon de les soulager"

- Vous savez, monsieur Al-Cid, je suis quelqu'un de très réservé... Mais une fois que je connais quelqu'un suffisamment pour me sentir à l'aise en sa compagnie, je suis tout à fait sociable ! Je dois avouer ( * rougissement intempestif * ) que je viens de me découvrir une légère tendance au consumérisme... Vous comprenez, je n'ai pas l'habitude... J'ai eu une vie assez humble jusqu'ici, et la joie que j'éprouve à ne pas compter l'argent à du être visible ! J'espère que je n'ai pas été trop exubérante... Ma timidité me ferait mourir de honte !

Ils reprennent ensemble la direction de la Maison Rouge. Après quelques pas, Vadaash ajoute, encore plus rouge :

- Je... Je crois que je vous apprécie, tous les deux. Je me sens en confiance. Peut-être que d'ici quelques temps, je serai... Moins gênée... Pas extravertie, mais...
- Quelqu'un de normal ? suggère Lyennis.

Ils éclatent de rire, tous les trois en même temps. Même Vadaash, qui ose libérer un discret rire cristallin, comme s'il était magnifiquement sculpté dans sa voix, un prolongement de celle-ci.
Sourire aux lèvres, l'équipe continue son chemin vers la Maison Rouge.

Les trois promeneurs s'attardent dans les rues durant encore presque deux heures.
Ils marchent calmement, s'arrêtant parfois devant les vitrines sur lesquelles Vadaash colle littéralement le nez, la plupart du temps avec des yeux brillants d'émerveillement.
Alors qu'ils s'aventurent sur le Boulevard As-Falti, Lyennis se fige.

"Bon sang..."

Elle saisit brutalement Vadaash par le poignet et l'entraîne à sa suite, revenant sur ses pas avec précipitation. Al-Cid la suit sans comprendre.
La jeune femme jette un regard sur le boulevard, l'air inquiet, puis pointe un personnage de haute taille du doigt.

"Un Pyro...Là-bas..."

- Euh... Personnellement, j''aime autant m'en écarter autant que possible...

Vadaash se retourne vers Al-Cid, qu'elle considère comme étant la personne la plus apte a gérer une situation de conflit ouvert.
- Vous ne pensez pas ?

Vadaash se retourne à nouveau, elle essaye d'apercevoir le Pyro à travers la vitrine du magasin qui fait l'angle. Elle est étonnée de le trouver étonnament proche d'eux, même s'il semble ne pas encore les avoir vus.
- Euh... On court ?

"Euh je pense que je ne le connais pas, donc moi j'ai pas de soucis, mais on ne laisse jamais une femme seule dans une si grande ville. Si il ne bouge pas, on va devoir passer discrètement, ou sinon... de force, mais on serait immédiatement repérés par les gardes de la ville. Il y a de quoi réfléchir"

Al-Cid ne voulait pas créer de conflit dans une ville ou il n'avait pas une sécurité diplomatique, mais ils devaient rentrer à la maison de passe.

"Si on essaye de passer à l'opposé de sa position, nous devrions pouvoir rentrer sans soucis"

- Allons-y, alors... Hâtons-nous !

Le petit groupe se remet à avancer en essayant de s'éloigner du Pyro, en revenant donc sur leurs pas. Mais la créature sombre va dans la même direction qu'eux, bien qu'il se laisse distancer petit à petit.

Lyennis presse le pas, elle n'est vraiment pas tranquille et cela se voit, pourtant le Pyrosheltan est loin d'eux et n'a pas l'air de les avoir remarqués.

"Il ne faut pas s'attarder, s'il nous suit jusqu'à la Maison, c'est toute la Résistance qui en pâtira.
-Il n'a pas l'air de... Tente Al-Cid après avoir jeté un coup d'oeil rapide par-dessus son épaule.
-Si! S'exclame Lyennis. Il nous a forcément vus! Il est en train de nous isoler..."

Vadaash, dévisage la jeune femme en silence: elle est véritablement inquiète et plus sérieuse que jamais.La Soy-Ciel se demande si elle n'est pas tout de même un peu paranoïaque.
Tous trois continuent à s'éloigner d'un pas rapide, en passant régulièrement d'une rue à l'autre, en direction de la prochaine station de tram. Ils croisent parfois quelques horusiens et font mine de marcher plus tranquillement, passant ainsi presqu'inaperçus.
Avant qu'ils entrent dans la station, Al-Cid regarde de nouveau derrière lui. Le Pyosheltan est toujours sur leurs talons. Comment est-ce possible? Il n'a du les apercevoir que durant quelques brèves secondes, comment aurait-il pu savoir qu'ils appartiennent à la Résistance? Ce doit être un hasard...
Pourtant la jeune femme continue et entre dans la gare. Elle est peu fréquantée à cette heure de la journée et il semble qu'il va être difficile pour les trois fugitifs de trouver une cachette digne de ce nom en attendant la prochain tram. Lyennis consulte immédiatement les horaires et pousse un soupir soulagé.

"Il y en aura un dans cinq minutes...Nous devrions pouvoir tenir jusque là!"

Après s'être dissimulée derrière un récapitulatif des horaires avec ses deux comparses, elle fixe intensément l'entrée de la station.
Vadaash et Al-Cid l'imitent, commençant à se sentir tout aussi inquiets qu'elle.
Bientôt la créature passe la porte de verre et balaye toute la gare des yeux. Son regard se fixe dans leur direction, et elle sourit avec satisfaction. Lyennis avait raison: le Pyrosheltan les suivait bel et bien, même si à cet instant précis il est difficile de dire pourquoi.
Il s'avance lentement vers eux et les trois fugitifs se plaquent derrière le panneau.

"Eh! Toi là-bas, le Pyro!"

Tous trois se jettent des regards surpris. Qui donc oserait s'adresser de cette façon à ce genre de personnage? Ils repassent la tête de chaque côté du panneau et constate que la créature a fait volte-face et fixe un Reyo à l'air amusé.

"Je croyais que vous étiez interdit de séjour ici, moi! Reprend ce dernier après un bon rire.
-Qu'est-ce que tu veux, fils de chien?
-Ben...J'étais à Veredis y a de..."

Le bruit du tram qui entre en gare couvre le son de sa voix et Lyennis ne perd pas de temps à l'observer davantage, entraînant Al-cid et vadaash dans la rame la plus proche.
Le Pyrosheltan se retourne, apparemment très agacé, et tend les bras vers eux, paumes ouvertes, faisant surgir du sol une créature informe et constituée d'Ombre pure. Elle file droit dans leur direction et bondit à l'intérieur de la rame, les forçant à se plaquer contre les vitres. Il n'y a plus à réfléchir, il faut agir!


COMBAT

Invocation d'Ombre: 500PV - 70xp

Force: 15
Intelligence: 20
Agilité: 20


Merci de me donner le nom de votre attaque et de lancer chacun deux dés de 50! ^^
En avant! En n'oubliant pas que vous faites le premier combat du jeu et qu'il faudra peut-être que je change quelques données si ça ne marche pas XD.

"Une ombre, nous allons vraiment nous battre contre ça? Qu'il en soit ainsi..."


Al-Cid dégaine son fusil, le règle pour le combat et met l'adversaire en joug.


"Que la fête commence!"


Rafale: Al-Cid dégaine son fusil et tir une rafale de trois coups, portés au maximum d’assaillants.
15 PA

Le membre 'Al-Cid' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'50' : 46, 42

Le membre 'Vadaash' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'50' : 7, 2

Vadaash se met à pleurer, toujours assise par terre. Même s'il ne s'agissait que d'une... d'une sorte d'ombre, lui semble-t-elle, c'est la première fois qu'elle tue. Une aide-soignante, issue d'un peuple naturellement généreux et pacifique... Elle est effondrée.

Le Reyo inconnu lui tend la main pour l'aider à se relever, et comme elle ne régit pas, il fini par attraper le poignet de Vadaash et la soulève facilement.
- Vous m'faites maaaaaal ! Crie la Soy-Ciel, toujours en larmes.
Le Reyo la lâche, Vadaash essaye cette fois de rester debout. Elle vient se blottir contre Al-Cid. Pendant une demi-seconde, elle se dit qu'elle connait à peine le noble, qu'elle ne sait quasiment rien de lui... Et que plus tard, en repensant à cette scène où elle se protège derrière l'humain, elle sera probablement morte de honte. Elle espère qu'Al-Cid lui passera ce comportement peu digne et courageux.
Mais ces pensées ne sont qu'un éclair dans l'esprit de Vadaash. Ce qui prime, c'est que le Reyo est imposant et inconnu (donc effrayant pour la belle ailée), alors qu'Al-Cid lui inspire un peu confiance...

Lyennis pousse un soupir de soulagement alors que le tram s'éloigne de la gare. Elle se tourne vers le Reyo avec un sourire timide.

"Merci beaucoup, monsieur...
-Pas de quoi, je passais par là et les Pyro sont des proies de choix!

La jeune femme s'éclaircit la voix, un peu embarrassée par cette réponse, puis se tourna vers ses compagnons d'infortune.

"Al-Cid, Vadaash, ça ira?"

Vadaash répond "oui" de la tête, de façon nerveuse et brève. Elle se décolle d'Al-Cid, un peu brusquement, et s'écarte sans regarder le Reyo pour aller ramasser les sacs en papiers éparpillés sur le sol du tram. Certains sont en partie déchirés et leurs achats s'en sont échappés. Vadaash remet tout en place, et referme les sacs qui s'étaient ouverts.

Par chance, le wagon est vide, à l'exception de Lyennis, d'Al-Cid, de l'inconnu et d'elle-même. Personne n'a vu la bagarre. Par contre, peut-être que sur le quai, quelqu'un les as vu... Et puis, des coups de feu ont été tirés, on a surement entendu, on cherchera ce qu'il s'est passé...

Arrête de t'inquiéter, ma grande. Tout va bien aller. Al-Cid te défendra et Lyennis a l'air de connaître la ville comme sa poche, s'efforce-t-elle à penser.
Histoire d'être sûre, Vadaash sonde rapidement l'esprit de ses deux compagnons : aucun d'eux ne connait le Reyo.

Une fois tous les articles remis en place et empilés sur un siège du tram, la blonde essaye de regarder à nouveau vers l'étranger. Mais c'est difficile pour elle, il lui fait toujours très peur. Elle se tient loin de lui.
Vadaash préfère attendre que l'un des trois autres prenne la parole.

Al-Cid était resté calme depuis le début, il connaissait ce genre de situations. De plus il se devait de rester calme en toute circonstance, il ne souhaitais pas altérer ses jugements.


"Oui, ça ira bien, bien joué jeune demoiselle, je n'aurais jamais soupçonné des capacités de combat aussi poussées pour une personne comme vous"


Il jeta un oeil sur le Reyo qui était intervenu pour leur plus grand bonheur.


"Je vous remercie de nous avoir sauvés, j'ai une dette envers vous, et j'ai le devoir de l'honorée, encore faut-il que l'occasion se présente bien sur. Vous avez l'air d'être un très bon combattant. Mais dîtes nous à qui nous faisons face pour commencer"

Le Reyo se laisse nonchalamment tomber sur l'un des banc de la rame, et croise les pieds sur le siège attenant à celui de Vadaash. Ses bottes en cuir sont épaisses et leurs semelles crantées sont marquées par le sang encore frais du Pyrosheltan

"Keyshan Assorah. Réveillez-moi quand on sera au terminus..."

Sur ces mots, il ferme les yeux et croise les bras derrière sa tête, entamant un sieste qu'il considère bien méritée.
Lyennis hausse les épaules e silence. Elle n'a pas l'air de vouloir oser dire quoi que ce soit.

Le trajet jusqu'au terminus est long et silencieux. Personne ne semble vouloir donner lieu au moindre échange et chacun demeure calmement assis sur son siège à attendre. Le tram s'arrête finalement et une sonnerie d'alarme indique à tous qu'ils sont arrivés et doivent descendre.
Keyshan se réveille en sursaut et se relève immédiatement avant de s'étirer longuement et de bailler bruyamment.
Il descend ensuite de la rame. Son pas est lourd, imposant, et Vadaash ne peut s'empêcher de le regarder s'éloigner avec une sorte de crainte qu'elle ne s'explique pas. Il ne les a même pas salués et c'est à peine si son regard à croisé les leurs. L'indifférence dont il fait preuve en serait presque outrageante s'il ne leur avait pas sauvé la vie un peu plus tôt!

"Nous sommes arrivés. Déclare Lyennis en l'observant elle aussi. Rentrons à la maison rouge, je n'aimerais pas que Maître Ender s'inquiète."