[Mehubel] Grand Place

[HRP]merde, relancer[/HRP]

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'100' : 40

Alors que Mirage réussi à entrer dans l'arrière-boutique sans la moindre difficulté, Zoran se retrouve dans une situation plutôt embarrassante. les yeux de Mal'Hyar semblent lancer des éclairs tant il est en colère, et le mutant comprend qu'il a tout intérêt à s'enfuir. Il commence à courir vers la porte, mais se prend les pieds dans un pantalon en toile qu'il avait négligemment jeté au sol et s'étale de tout son long au beau milieu de la boutique, en envoyant valser la guitare dans la vitrine. Le verre se brise avec fracas, rendant le kshalir plus fou de rage encore.
Celui-ci traverse le magasin d'un bond puissant, se rétablissant juste devant la porte afin de bloquer le passage.

"Ne crois pas que tu vas t'enfuir aussi facilement!"


Un nouveau dé pour Zozo!

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'100' : 29

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'100' : 37

Zoran fonce tête baissée vers le kshalir. Eh oui, aucune autre idée ne lui est venue à l'esprit et il a donc choisi l'option la plus rapide. Mais Mal'Hyar le surpasse largement, en taille, en force, comme en poids, et il l'arrête d'une main, le saisissant par le col et le soulevant de terre sans le moindre effort. Dans la panique, Mirage ne trouve rien de mieux à faire que foncer lui aussi, en espérant pouvoir atteindre le kshalir dans le dos et le pousser en avant. Malheureusement pour lui, il est tellement tête en l'air qu'il oublie de lever les pieds pour passer la marche de la devanture et s'écrase le nez contre le joli dallage sable de la boutique. Il change plusieurs fois de forme, sous l'effet de la douleur, et parvient à se fixer sous l'aspect d'un écureuil vert que Mal'Hyar a tôt fait de récupérer de sa main libre.
Un grand sourire naît sur ses lèvres, qui dévoile deux rangées de crocs acérés, blancs comme des Pierres de Lune.

"Bien, bien, bien,...Que vais-je donc faire de vous..."


Vous pouvez éventuellement le supplier pour qu'il soit plus gentil que prévu, on ne sait jamais... x)!

Zoran regarde le sol d'un air assez surpris, comme s'il allait être prit de vertiges, mais à vingts centimètres du sol...

"Et bien, pour commencer, si cela de vous dérange pas, vous pourriez nous reposer au sol parce que la, j'ai des vertiges... et vous n'aimeriez pas que je vous gerbe au visage je penses. Mais si ca vous dérange de nous reposer, je voudrais juste me fumer une petite clope. Sinon autre proposition, je range votre magasin pendant que vous me surveillez, et je mettrais tout dans l'ordre que vous me dites, et cela autant de fois qu'il le faut pour satisfaire votre vengeance"

Il relâche un peu la tension et poursuit.

"Ah, pour celui que vous tenez de votre autre main, je penses pas qu'il soit coupable de quoi que ce soit. Donc, je propose que vous le relâchez tout de suite. Pour ce qui est de ma proposition d'avant, je rangerais des simples manteaux aux plus beaux chapeaux en passant par les guitares", dit il d'un ton légèrement plus fort.

L'écureuil a vite fait de bondir à même le sol et reprendre forme humaine à l'intérieur de la boutique, espérant que Mal'Hyar ne va pas de nouveau lui mettre la main dessus. Non pas que Mirage n'aime pas être porté -fainéant comme il, ce serait étonnant!- mais son instinct animal, même passager, lui a soufflé de ne pas rester trop longtemps à portée des dents d'un tigre mutant! Il se gratte le sommet du crâne avec circonspection, observant le kshalir et son prisonnier sans oser mot dire.

"Faire le ménage...Personnellement, hum..."

Avouer qu'il a poil dans la main serait sans doute moins difficile que parler de son manque d'adresse naturel, mais Mirage a un peu de mal à se décider. Le souvenir du vase cassé de Jink lorsqu'il balayait les couloirs de Luna Nera est encore bien frais dans sa mémoire, ainsi que la punition qui s'en est suivie, et il n'a pas vraiment envie de réitérer l'expérience, mais d'un autre côté, refuser de s'accorder avec la proposition de Zoran pourrait pousser le kshalir à prendre des mesures plus radicales quand à leurs sorts respectifs. On pourrait très simplement penser qu'il est complètement stupide de réfléchir de cette façon, c'est-à-dire de penser "Pourquoi et comment?" au lieu de "Va-t-il accepter?", mais pour Mirage ce dilemme prend des proportions étonnantes. Il s'agite en tous sens, et marmonne quelques mots comme si cela pouvait l'aider à mieux réfléchir.

Les yeux du kshalir passent alternativement de l'un à l'autre de ses prisonniers d'un jour et tous deux redoutent la décision qu'il va prendre.

"Vous n'êtes que deux sombres crétins! Même le plus idiot des féérendels pourrait vous embobiner sans effort! MAIS...."

Son regard félin se fixe sur Zoran, qui aurait bien un mouvement de recul s'il n'était pas complètement incapable de bouger dans sa position actuelle.

"Ta proposition est intéressante!"

Mal'Hyar repose le mutant au sol.

"Oh que oui, vous allez faire le ménage! Tout va devoir redevenir exactement comme c'était avant votre arrivée! Vous allez aussi faire l'inventaire, et ranger la réserve en classant les articles par ordre alphabétique et...Oh! Vous me dédommagerez pour la vitrine et tout ce qui a été cassé par votre faute!"

Il se rapproche dangereusement de Zoran, faisant volontairement claquer ses dents pour finir de l'effrayer, et lui tend la main. Il pourrait ne faire qu'une bouchée de lui!

"Marché conclu?"

Il est évident que ses conditions ne sont absolument pas négociables et qu'il ne se gênerait pas pour prendre d'autres dispositions si l'un des deux compagnons venait à contester leur contrat occasionnel.

Le mutant est un peu soulagé que le kshalir accepte le marché mais est assez inquiet pour autre chose. Dans la réserve, est censé être entreposé la fameuse guitare, celle ci même qui est censée être dérober pour pouvoir payer le transport vers Hoshal. Si l'on prend en compte la situation, la mort est plus que certaine...

Zoran ravale sa salive et se racle la gorge pour essayer de parler un tout petit peu. Mais les seuls mots qu'il arrive à faire sortir sont minables.

"Marché... conclu..."

Zoran se relâche totalement, les épaules abattus et la tête tourne vers le sol... Se mettant dans son rôle d'esclave et bientôt mort, ce dernier pose une dernière question.

"Par quoi commençons nous... Monsieur?"

Dans sa tête, le pire scénario est déjà enclenché...

Pourquoi ca m'arrive à moi!!! J'aurais jamais l'occasion de voir ma moto!!!

D'un coup, la pupille de ses yeux se dilatent comme jamais auparavant.

JE N'AURAIS PAS PU FUMER UNE DERNIÈRE CLOPE!!!!!!!!

En entendant Zoran, Mirage prend l'air plus abattu que jamais.Il baisse la tête, pousse un long soupir las et grommelle quelque chose dans sa langue natale. Si leurs destins n'étaient pas indéfectiblement liés, il se serait déjà téléporté sur une autre planète! Malheureusement, pour le moment, il n'a pas le choix: il va devoir se plier aux quatre volontés de Mal'Hyar jusqu'à ce que la boutique ait retrouvé un semblant d'ordre.
Intérieurement, il maudit ses supérieurs de l'avoir précipité dans un tel guêpier. Oh, bien sûr, il ne s'agit que de faire le ménage! Ce n'est pas comme s'il était à l'article de la mort. Cependant, pour un fainéant invétéré, équipé de deux mains gauches, cela paraît plus compliqué qu'escalader les falaises d'Altalavir sans harnais ni piolet!

C'est ainsi que Zoran et Mirage se retrouvent bloqués dans la petite boutique, se pressant pour tout remettre en ordre, sous les instructions impérieuses du kshalir. Ce dernier ne laisse rien au hasard. Chaque détail compte et il le leur fait remarquer un nombre incalculable de fois. Les deux comparses, rangent, trient, dépoussièrent, astiquent, et Mal'Hyar leur fait parfois recommencer plusieurs fois certaines tâches, jugeant qu'elles n'ont pas été suffisamment bien effectuées.
Tout y passe, des portants de vêtements aux étagères de chapeaux, y compris la réserve, que le Nadris est chargé de remplir avec tous les objets qu'il s'était épuisé à sortir dans la ruelle.
Finalement, trois heures, une vitrine, cinq cafés, deux cigarettes, vingt seaux d'eau, quatre serpillères et un bloc-note plus tard, Zoran et Mirage se retrouvent affalés au beau milieu de la rue, complètement épuisés, couverts de poussière et à moitié échevelés. Ils vident les derniers seaux d'eau sale et retournent dans la boutique pour admirer leur travail. Mal'Hyar passe son magasin au peigne fin, avec parfois quelques mouvements de tête approbateurs. Il les regarde entrer sans un mot, puis fait une moue étrange, difficile à interpréter.

"Eh bien...Voilà une bonne chose de faite. Je vous embaucherais bien pour maintenir tout ça en état, si vous n'aviez pas l'air aussi minables. Vous pouvez partir, je n'ai plus besoin de vous."

Dehors, il fait déjà nuit noire. Le ciel est constellé d'étoiles, tantôt blanches, tantôt bleutées, parfois même d'un rouge aussi ardent que la lave, et les deux lunes brillent d'un pâle éclat.Il ne fait ni chaud, ni froid, un petit air frais se lève de temps à autre et fait voleter le sable au pied des bâtiments.

Rincé, exténué, cassé, Zoran fume une clope, tranquillement assit aux cotés de Mirage, sur les marches de la boutique.
Fier de leur performance, il se met à penser qu'il aurait du faire ca à la place de journaliste raté... Mais l'idée même de ne plus pouvoir voyager librement le rebute aussitôt.

"Cher ami, je crois que nos efforts sont vain, ce kshalir est bien trop fort pour nous je crois. Adieu Hoshal, me voila condamné à rester sur cette minuscule planète. Adieu ma superbe moto que je n'aurais jamais eu l'occasion de voir. J'aurais mieux fait de rester sur Lon-Sicon aux services de ces stupides Frontoni. Au lieu de ca, je leur vole quelques cris et je m'embarque dans une aventure folle avec un parfait inconnu qui dit que son frère jumeaux était sur Hoshal avec moi...

Zoran tire rapidement une bouffée de sa cigarette et crache la fumée vers les étoiles.

"Quelle misère..."

"Je te le fais pas dire!"

Mirage masse ses mollets douloureux en grimaçant. Cette journée de ménage intensif lui a laissé bien du temps pour réfléchir à la suite des événements.

"Il faut que je t'avoue quelque chose: en fait, je n'ai pas vraiment de frère jumeau...J'ai menti parce que je suis en mission et que je ne voulais pas être découvert. Mais bon...Enfin...Tu vois, même si je suis encore obligé de te suivre pour le confirmer, tu n'as pas l'air d'être celui qu'on croit. Alors je trouve ça complètement idiot de te mentir plus longtemps!"

Il fait peut-être une grossière erreur, mais après tout ce qu'il a vu, entendu et constaté en suivant Zoran, il est sûr à 97% que ce dernier n'a rien à voir avec le complot des alchimistes.A la rigueur, il pourrait même faire un bon allié pour les résistants avec ses pouvoirs hors norme!

"Je suis un Nadris, on m'a envoyé pour t'espionner et savoir si tu avais une importance quelconque dans une affaire qui concerne les alchimistes. J'espère que ce n'est pas le cas, sinon je vais devoir te tuer..."

Il accompagne cette phrase d'une moue désolée. Il ne souhaite pas particulièrement en arriver là....

Zoran tourne la tête vers Mirage avec des gros yeux ronds.

"Me tuer? moi? un espion? Je penses qu'on aurait tous les deux du mal à s'entretuer, vu qu'on peut disparaitre... Mais je ne compte pas te tuer non plus. Et puis, de toute façon tu n'a pas de raisons parce que je vole les sbires des horusiens au final. Tu connais les Frontoni sur Lon-sicon? Et bien je leurs ai volé cinq mille cris, sans compter la bouffe et les clopes que j'ai eu gratos de leur part"

Un grand sourire se dessine sur le visage du mutant.

"Au final, c'est pas si mal d'être un journaliste raté hein?"

Mirage pousse un long soupir de soulagement. Il est heureux de ne pas avoir à organiser un meurtre: trop fatigant à son goût. Car comme l'a judicieusement noté Zoran, il leur est possible de disparaître au moindre problème et il lui faudrait donc un temps fou et beaucoup de réflexion pour venir à bout du mutant sans trop d'efforts. Bien que tuer fasse partie intégrante de son travail, Mirage a finalement assez peu d'expérience dans ce domaine et ne compte pas approfondir ce genre de connaissances.
Il reprend avec légèreté:

"Eh bien, je ne sais pas...Au final, c'est quoi ton boulot? Ca part un peu dans tous les sens à t'entendre! Une fois tu es simple journaliste, une autre fois, messager ou je ne sais quoi! Tu es juste un mercenaire, non?"

"En fait, je suis à peu près tout ce que les gens ont besoin d'avoir... sauf tueur, je n'ai pas la capacité de faire ca facilement? Enfin, t'as bien vu le bordel que je fous juste pour un objet de collection?"

Zoran tire la dernière latte de sa clope, pose sa tête entre ses genoux et expire lentement vers le sol.

"Honnetement, je sais plus quoi faire là... je suis déprimé..."

Mirage fait la moue. Il ne sait pas vraiment quoi dire, ni comment le dire. Réconforter les gens...Non, non, à bien y réfléchir, ce n'est pas du tout son genre. Et puis bon, il a lui aussi des problèmes à présent. Après tout, ses supérieurs risquent de lui couper les oreilles en quatre s'il ne fais pas de son mieux pour se ressaisir.
Il se tourne vers Zoran et lui envoie une grande claque dans le dos.

"Bon! On va pas se laisser abattre pour une histoire de guitare! Allons manger un morceau et boire un coup!"

Toujours la tête basse, le mutant la tourne vers son nouvel ami.

"Mouai, un coin fumeur alors, tu connais un bon endroit?"

*[Mehubel] Café du Loud*