[Hoshidran] Les bas-quartiers

"Je n'en sais rien...Il devait le chercher depuis un bon moment! J'espère simplement qu'il n'a rien appris sur la Maison Rouge car les Horusiens pourraient profiter des informations qu'il leur fournirait! si tant est qu'il soit réellement à la solde des Têtes-de-Faucon..."

Valeos marque une courte pause, vérifiant que l'attitude d'Ender n'a pas changé, puis redresse la tête.

"En attendant, c'est insensé...Un être doté de tels pouvoirs...Pourvu que sa mission soit longue et qu'il ne parvienne pas à mettre sa menace à exécution."

Les deux résistants ont bien avancé et ne se trouvent plus qu'à quelques centaines de mètres de la Maison Rouge. Le chemin qui leur reste à parcourir est cependant le plus dangereux, car très découvert.

Les interrogations et les doutes que Valeos et moi même possédions ne pouvaient trouver réponse qu'avec Ender. L'attaque du Rehorith l'avait bien sonné et j'espérais énormément que rien de grave ne l'ai atteint.

- Je l'espère aussi.

La Maison Rouge n'était plus très loin et mon regard passait sur les alentours. Valeos était à visage découvert et moi, mes ailes étaient à l'air libre. Les risques d'être repérés étaient grands, et il ne fallait pas mettre Ender plus en danger qu'il ne l'était.

- Je vais essayer de sonder les environs... Voir si on peut continuer sans problème...

Je m'arrêtais et me concentrais, fermant les yeux pour tenter de repérer le danger potentiel.

Le membre 'Lywenn' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'100' : 76

Après quelques longues minutes de marche, Lywenn et Valeos sont revenus dans la ruelle où se battaient les deux nadris quelque temps plus tôt. Ils ne sont plus là et n'ont pas laissé la moindre trace de lutte dans leur sillage.
Valeos peste brièvement en tapant du pied.

"Rah! Pendant combien de temps vont-ils encore nous causer des ennuis!?"

Je poussais un soupir et posais une main sur le bras de Valeos en lui soufflant calmement.

- Je vais tenter de voir par où ils sont partis...

Je me détournais rapidement, m'approchant d'un des murs qui avaient été proche de la scène et prenant une grande inspiration, je fermais les yeux et posais ma main sur celui-ci, essayant d'orienter mon esprit vers Mehel et Harsh.

Le membre 'Lywenn' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'100' : 65

"Il est parti?
-Oui."

Danny se redresse sur la banquette arrière et jette un oeil par la fenêtre. Le meurtrier de Dirty5 n'est plus visible dans la rue. Mue par son instinct, la jeune femme se jette sur la poignée de la porte, mais alors qu'elle tente de l'ouvrir, le bruit caractéristique du loquet se fait entendre. Elle se tourne vers son voisin de siège: il a légèrement bougé les doigts, et elle comprend que c'est lui qui vient de verrouiller les portières, sans doute par télékinésie.

"Laissez-moi sortir!"

Silence de la part de son interlocuteur, qui ne tourne même pas les yeux vers elle. Et puis, au bout d'une attente qui semble interminable, ses lèvres s'entrouvrent et il déclare:

"Vous pourriez aisément utiliser vos pouvoirs contre moi, puis déverrouiller depuis le tableau de bord. Si vous êtes toujours là, c'est pour une bonne raison n'est-ce pas?"

Danny baisse les yeux sur ses mains moites. Il a raison, elle pourrait très bien agir comme il le dit, quitter la voiture et s'enfuir. Elle se demande pourquoi elle n'y a pas pensé plus tôt. Qu'est-ce qu'elle attend? Les minutes s'écoulent et le bruit de la portière qui se déverrouille la ferait presque sursauter. Elle se tourne une nouvelle fois vers l'homme, le regard interrogateur.

"Il ne faudra pas longtemps avant qu'il revienne. Si vous tardez trop, vous perdrez la dernière chance qu'il vous reste de vous enfuir.
-Mais, à l'instant...
-Votre agitation ne vous permettait pas de réfléchir. Suivre aveuglément votre instinct ne peut vous mener nulle part, je voulais simplement que vous en ayez conscience avant de faire un choix."

Danny regarde une nouvelle fois à l'extérieur. Il y a peu de monde dans les rues: la saison des pluies n'est plus très loin. Et puis elle détourne les yeux, enfin décidée, et s'installe plus confortablement dans le fauteuil en cuir. Elle n'a pas envie de parler et redoute déjà le retour du tueur, mais elle a les idées claires. Très claires.

Ban revint. Sun n'était même pas en vue pour l'instant.

Il ouvrit la portière et fit signe à Danny de sortir, voyant qu'elle était réveillée.

"Tu te souviens de ce qui s'est passé ? J'ai fait irruption dans la pièce, j'ai tué quelqu'un, j'ai posé quelques questions, et ensuite, tu te souviens de la suite ? De ce silence soudain, de cette pression, de ce côté presque surnaturel à la situation, petit repère temporel, c'est là où j'ai saigné Dirty. Mais laissons ce petit détail derrière nous. La raison de ce silence soudain, c'est que tout le monde était mort autour de nous, des assassins sont venus non seulement pour Dirty, mais aussi pour toutes les personnes présentes. Dont toi. C'est à ce moment où tu t'es évanouie je pense, jje nous ai retranchés tous les deux en position défensive et j'ai défendu nos vies. La mienne ET la tienne. J'ai carrément poussé le vice jusqu'à te porter alors qu'on sortait de la planque à laquelle l'autre pyromane là, a foutu le feu."

"Donc oui j'ai tué Dirty et je t'ai foutu la peur de ta vie. Sauf que sans mon intervention, tu serais très très très morte à l'heure qu'il est. Quelque chose à redire ?"

Danny baisse les yeux, les rivant sur la pointe de ses chaussures, et répond:

"Oui, j'en ai au moins une: "Pourquoi?"

Comprenant que la question est trop large pour obtenir une réponse claire et qui ne soit pas abrupte, elle relève la tête, plantant son regard dans celui de Ban.

"Non non, pas "pourquoi vous m'avez sauvé la vie?", ça c'est ce qu'une conne de première zone vous demanderait, mais moi je me fiche de vos raisons. Ce que je veux savoir, c'est pourquoi vous avez tué Dirt si c'est pas pour cette fichue Résistance!"

Elle pince les lèvres, visiblement contrariée, avant d'exploser:

"C'était MA cible! Vous l'avez tué sans même vous poser de questions pour ensuite aller dire au reyo qu'il pouvait récolter tous les honneurs! Et non, j'étais pas évanouie, et oui, j'ai tout entendu! Alors peut-être que vous...Oh, et puis merde, peut-être que TOI, t'en à rien à battre, mais moi j'ai des bouches à nourrir, tu vois? Et grâce à ta sublime intervention, j'ai loupé les dernières infos qu'on m'avait demandée de récolter, et je serai sûrement pas payée après tout le mal que je me suis donnée à entrer dans les bonnes grâces de ce gros porc! Alors vraiment merci! MERCI d'avoir tout foutu en l'air! Je peux t'assurer que je suis pas près de te lâcher maintenant, tu vas payer les pots cassés!"

La jeune femme est rouge de colère et serre les poings avec rage.
De l'autre côté de la voiture, One les observe tous deux par-dessus le toit. Ban pourrait presque sentir son amusement, bien que son visage reste de marbre.

Et le canon de arme vint sceller les lèvres de l'autre conne.

"Alors de UN je suis Mido MOTHERFUCKING Ban. Alors tu ferais bien de te demander pourquoi t'es pas de la cendre justement !"

Une petite fioriture et l'arme de Ban revint dans son holster.

"De DEUX, tu te fous de mes raisons ? Je ME fous de tes bouches à nourrir. Le Reyo et l'autre, celui qui à la conjonctivite là -il pointa One du doigt- ont fait tout le boulot. Si ta mission a foiré c'est pas parce que je suis arrivé, c'est parce que tu as pas été foutue de récolter les informations à temps avant que la famille psychopathe ne se décide à le zigouiller ! Alors du CALME la truie !"

"Bon, moi je vais aller dérouiller deux autres cons avant de revenir voir mon employeur. Tu veux savoir pourquoi je suis intervenu ? Parce que, visiblement, certaines personnes en ont eu marre d'attendre des putain de résultats. Alors tu me suis si tu veux, mais quand j'infiltre un endroit tu restes DEHORS pour éviter de tout faire foirer c'est clair ?"

"Et tu es de corvée de ménage, de maintenance, de mécanique, de vaisselle et de bouffe pour une durée indéterminée. Allez, on bouge. J'ai des gros cons sur le feu moi !"

"En route mauvaise troupe."

Et il y alla, entrant discret comme un ange de la mort, et ressortant comme un diable ayant ouvert les portres de l'enfer.

The member 'Midô Ban' has done the following action : Lancer de dés

#1 '100' : 100, 41, 72, 11, 85

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#2 '100' : 86, 30, 97, 49, 72

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#3 '100' : 54

La nuit était froide, et pourtant, dans les Bas-quartiers la vie grouillait. Les rejetés, les laissés pour comptes et les chacals se mélangeaient,
vomissaient leur mauvais alcool, se passaient les seringues, les faisaient payer, forniquaient, hurlaient, chantaient, chassaient... Mourraient.

La lame du pirate fit taire son informateur d'un soir. Le cadavre fut jeté dans une benne, qu'il ne soit pas découvert avant quelques heures.

La planque de Fienes n'était pas bien dure à trouver, mais elle était bien gardée. Le pirate évita l'approche frontale et infiltra le bâtiment voisin.
Il était également sous surveillance. Merde. Il réussit néanmoins à se glisser jusqu'au toit sans se faire repérer, se jouant des vigiles et des caméras.

De là, il se jeta dans le vide, se réceptionna magnifiquement avec une roulade et se jeta dans les ombres. Un garde, barbu, sale, s'approcha,
regarda autour de lui, ayant visiblement entendu quelque chose, appela ses camarades des bâtiments voisins et vérifia deux fois qu'ils n'avaient rien vu
avant de rentrer dans le bâtiment. Bordel, si les gardes devenaient bons en plus. Pas assez bon toutefois, puisqu'il n'entendit, ni ne vit, Ban se glisser
derrière lui et le suivre pendant de longs moments à travers le dédale de couloirs.

L'homme ne le mènerait certainement pas jusqu'au bureau... labo ? De Fienes, mais il lui permettrait de récupérer une véritable mine d'informations.

Des bruits de pas derrière lui. Ban sauta, rebondit contre le mur et attrappa les tuyaux qui parcouraient le plafond, se hissant jusqu'au plafond à la force
de ses poignets et se glissant au-dessus de plus gros et entre les petits. Ses cheveux se hérissèrent. L'isolation pouvait être améliorée visiblement.

Sous lui, les deux hommes discutaient. Des blagues vaseuses sur les femmes, des opinions profondes sur l'alcool et les substances interdites, ce qu'ils avaient
vu ce soir, des banalités, somme toute, mais qui donnait des informations inestimables pour le pirate, qui apprit la localisation de la cache d'armes,
des entrepots de substances explosives ou dangereuses, de la salle des gardes, mais aussi qui travaillait bien et quel garde était vraiment mauvais. Où ils
étaient assignés en ce moment...

Le temps que sa coupe de cheveux rivalise avec celle d'un hérisson aux hormones et il connaissait déjà le plus important. Ne manquait plus que la position de sa
cible.

Ban fut exaucé quelques temps plus tard, alors qu'il se cachait non loin de la salle des gardes pour échapper à une patrouille. Visiblement, selon un salarié
mécontent, Mike Fienes était très occupé à satisfaire deux jolies jeunes femmes payées à l'heure tout en essayant de garder les pieds sur terre. Je cite
"Avec ce qu'il se fourgue, si il ne s'envole pas jusqu'à l'Arma alors c'est quoi ? Un putain de miracle !" Fin de la citation. L'espion en profita pour
les suivre un peu, jusqu'à ce qu'ils arrivent dans une partie du bâtiment bien trop animée pour qu'il puisse y accéder. Il ne récupéra pas plus d'informations
mais arriva jusqu'aux chambres individuelles.

Mais qui avait besoin d'une chambre individuelle dans un repère de gang ?

Vérifiant sous la porte qu'il n'y avait pas de lumière, Ban pénétra dans l'une d'elle. Vide. Mais d'après ce qu'il voyait par le vasistas, c'était habité par
une jeune femme. Elle devait être en pleine tournée en ce moment... Espérant pour les hommes de main qu'elle prenait les forfaits, Ban attendit que le couloir
fut de nouveau vide avant de ressortir de la pièce. Il s'écarta des chambres et se dirigea en catimini vers l'entrepôt où étaient stockées les ampoules dites
"à rêves". D'après feu son informateur, c'était la substance préférée de Mike. Il se mit en embuscade non loin de l'entrée et attendit.

Il n'eut pas à patienter longtemps avant qu'un homme arrive et fasse un retrait. Trop pour sa consommation personnelle, pas assez pour le groupe avec lequel
il devait être. C'était un coup qui se tentait.

Ban suivit l'homme, plus jeune et plutôt beau, à travers le bâtiment, empruntant différents chemins quand les couloirs se retrouvaient bondés, il le perdit de
vue un certain nombre de fois, mais le retrouva toujours. Enfin il pénétra dans une pièce que rien ne semblait différencier des autres... Et ressortit après
quelques secondes les mains vides. Ca sentait bon ! Ban vit à temps une patrouille arriver et attendit qu'elle s'écarte avant de se coller contre la porte.
Les gloussements avaient repris. Il toqua à la porte.

"Merde, y'en a une qui étai restée dans ma poche ! Hé, c'était un accident ok ?"

Un juron et la porte s'ouvrit. Trop vite pour que quelqu'un se soit déplacé pour l'ouvrir. Ban se jeta en avant et fit un grand mouvement en arc de cercle avec
son couteau.

Les deux gardes n'eurent pas le temps de réagir, leur gorge était tranchée, malheureusement, le couteau se planta dans la gorge du second et y resta coincé,
le clouant au mur.

Mike le regardait d'un oeil vitreux. OU plutôt regardait un point sur le mur à côté de l'encadrement de la porte. Complètement jeté. Ses putains, par contre,
l'étaient beaucoup moins. Leurs réflexes étaient allourdis par la drogue, mais Ban n'aurait jamais le temps de parcourir la distance qui les séparait pour
les planter avec son couteau, ou le Jaguatt transformé en couteau plutôt.

Il était dans une putain d'impasse.

Au lieu de réfléchir, il lança la cellule énergétique défectueuse vers l'énorme sofa boursoufflé sur lequel Mike et ses putes traînaient. La peur leur fit
étouffer leur cri, un petit glapissement plaintif sortit donc à la place de l'énorme cri panique qu'elles auraient dû pousser.

Mais de toutes manière, une boule de feu avait déjà été tirée, la détonation reconnaissable entre toutes. Ban ne s'était pas campé sur ses jambes, le recul
l'avait pris et projeté hors de la pièce. La décharge incendiaire frappa la cellule énergétique juste alors qu'il se jetait sur le côté. Toute une partie
de la pièce fut soufflée et prit feu, les vieux murs sales s'enflammèrent bien trop vite, les flammes firent court-circuiter le courant en léchant les
cable du plafond bien avant que le système anti-incendie ne se déclenche. S'il y en avait un.

Dans des ténèbres illuminés uniquement par les lumières sinistres des flammes, Ban s'enfuit, finissant de faire main-basse sur les richesses qu'il avait repéré.

Il sortait à peine du bâtiment quand les flammes trouvèrent l'entrepôt de drogues et d'alcool. L'explosion souffla le bâtiment et ébranla les bâtiments
alentours. Dont certains prirent feu. Ban sortit de son abri et, laissant un tapis de flammes derrière lui, remonta jusqu'à Danny et One.

"Plus qu'un."

Danny n'accueille pas le retour du tueur avec joie. Dos au mur, les bras croisés et un genoux replié, elle a encore les lèvres pincées de vexation. Quant à One, son impassibilité est toujours à son niveau maximum. Avec ces deux-là, Ban ne risque pas d'obtenir la moindre remarque agréable, ni le moindre honneur. Par chance, ce n'est pas du tout ce qu'il recherche!
Alors qu'il se met en route vers la casse, ses compagnons lui emboîtent le pas, et Danny ne peut s'empêcher de marmonner:

"Midô Ban...Pffff, pourquoi il parle comme si on devait le connaître?..."



*[Hoshidran]Bas-quartiers, Casse*

Valeos, Harsh et Lywenn poursuivent leur course folle pendant de longues minutes, mettant toute leur énergie à changer sans arrêt de direction, afin de brouiller les pistes. Une fois qu'ils se sentent en sécurité, ils s'arrêtent enfin pour reprendre leur souffle, et c'est dans la seconde qui suit que Valeos s'adresse sévèrement à Harsh.

"S'il lui arrive quelque chose, je t'en tiendrai pour responsable!"

Le nadris adopte une mine atterrée.

"Tu plaisantes, j'espère! S'il est resté là bas, c'est pour te protéger! La responsabilité lui revient, je n'ai rien à voir là-dedans! De plus, je ne vois pas pourquoi tu t'inquiètes! Ton nadris est tout à fait capable de se défendre seul, il n'a pas besoin de toi!"

Valeos baisse les yeux, puis pince les lèvres, après un instant, il se rapproche d'un mur et se laisse glisser contre lui, afin de s'asseoir à sa base. Il ne semble pas vouloir penser à la suite des évènements, un peu comme si son esprit était resté dans la rue où il a abandonné Mehel.

Forcée de me laisser entrainer lorsque Mehel quitta le groupe, je savais alors que les poursuivants n'allaient plus vivre longtemps. Le Nadris était redoutable, il était prêt à tout pour protéger Valeos, ça je le savais très bien, j'avais pu le voir plusieurs fois dans son regard et j'avais pu l'entendre de sa propre bouche.

Une fois arrêtée, je me tournais vers la ruelle d'où nous arrivions, le souffle court et n'écoutait que d'une oreille la conversation entre Harsh et Valeos. Lorsque l'Altalavirien se laissa glisser contre le mur, je me tournais vers Harsh, il ne nous apportait que des ennuis depuis le début et je lâchais avec dédain et froideur quelques mots à son intention.

- C'est pas possible d'être aussi stupide...

Puis je m'approchais de Valeos, me mettant accroupie à coté de lui, dos contre le mur. Je savais que si Mehel revenait blessé, malgré la peur qu'il provoquait en moi, je ferais ce que je pourrais pour le soigner.

- Mehel est très fort et malin, il va revenir vite.

Ce qui me faisait beaucoup de peine, c'était l'impression de laisser des morts partout sur notre passage et lorsqu'on se bat pour la vie et la liberté depuis longtemps, c'était très difficile à admettre. Je restais silencieuse, repensant aux évènements qui c'étaient déroulés jusqu'à présent. La jeune fille dans la grotte, les meurtres de Harsh et maintenant Mehel, tant de morts qui auraient pu être évité, sans compter le prince Endran, s'il n'était pas sorti, il ne se serait peut être pas fait attaqué et n'aurait pas été obligé de se plonger dans le coma.

"Oui, je le sais bien..."

Valeos est clairement contrarié et lorsqu'il se redresse soudain, cela ne semble pas du tout adapté à la situation. Il a visiblement été interpellé par quelque chose, et balaie l'endroit du regard, avec inquiétude.
Brusquement, à l'entrée d'une des rues annexes, apparaissent plusieurs personnes, qui font sursauter Lywenn. La soy-ciel peut immédiatement les identifier: elle reconnait d'abord les membres du groupe d'Al-Cid, et constate qu'ils sont guidés par Lensis, sur lequel Harsh se précipite pour lui sauter au cou, avec de grosses larmes de soulagement.

"Len! Je suis si content de te retrouver! Comme tu m'as manqué! Serre-moi fort!"

L'altalavirien émet un claquement de langue agacé et le repousse sans ménagement.

"Ca suffit! Donne-moi ton poignet!"

Un immense sourire éclaire le visage du nadris, qui obéit en tressautant d'impatience.
D'un geste de la main, Lensis déverrouille le limiteur qui maintenait les pouvoirs de Harsh sous contrôle, et comme pour semer le trouble dans les esprits de Lywenn et Valeos, le nadris prend la forme d'un grand chien blanc, qui ressemble en tout point à celle adoptée par Mehel. Il court ensuite dans les jambes des nouveaux arrivants, avec des jappements joyeux, ce qui fait rire Nethrim.
Lensis se tourne vers Valeos.

"Il en manque un.
-Mehel est resté en arrière, pour barrer la route à un groupe de poursuivants.
-Appelle-le.
-Je...Je lui fais confiance..."

Les deux altalaviriens se dévisagent l'un l'autre sans un mot, puis Lensis se tourne vers le reste du groupe.

"Bien. Dans ce cas, il faut partir."

Lorsque Valeos se redressa, j'avais penché la tête sur le côté puis je l'avais imité en tourna mon regard vers les environs, mais je ne m'attendais pas à voir des personnes.
Et j'avais sursauté, portant une main sur mes lèvres, tant la surprise était forte. Je me relevais, détournant le regard lorsque Harsh prit l'apparence d'un chien.
La présence de Lensis et du groupe n'avait pas l'air de perturber Valeos mais il fallait bien avouer que moi, je ne comprenais rien à leur présence ici. Partir ? Sans Mehel ? Et pour où ?! Et pourquoi ?!

- Non, non... Attendez... Où on va ? Et pourquoi vous êtes ici ? Pourquoi voulez vous qu'on vous suive ? Maître Ender nous a confié des choses à faire, nous ne pouvons pas faire de détour.

[HRP] Ouaip, mais j'attendais un post d'Al-Cid ou de toi après celui de Lywenn... Vadaash est trop timide pour prendre la parole devant tant de monde. Mais vu que t'as l'air d'attendre nos réactions, j'poste quand même... :-D [/HRP]

Dans un premier temps étonnée (et intimidée, bien entendu) de revoir des visages connus, Vadaash se demande ensuite, comme sa consœur Soy-Ciel, pourquoi et où partir. Lensis n'a pas l'air de plaisanter...

Pendant les retrouvailles et la discussion, Al-Cid attrape le bras de Vadaash ; et celle-ci, interloquée, se tourne vers lui. Il regarde d'un œil inquiet une longue trainée de sang sur la tunique de la Soy-Ciel, qu'elle-même n'avait pas vu.
- Oh... Ce n'est pas le mien, murmure-t-elle si bas que seul le Comte entend sa phrase. Merci de vous inquiéter...

"Vous me rassurez alors" chuchote t-il à cette dernière.

Il s'avance vivement vers le groupe de Lywenn.

"Il faut partir d'ici, le plus rapidement possible. Les troupes de l'empire sont encore occupées à combattre aux alentours. Il ne faudrait pas qu'ils nous capture tous ensemble et qu'ils récupèrent les sphère que nous possédons. Nous devons nous hâter et retourner au spatioport, sans perdre une minute"

Le comte n'attend pas la réponse des autres et retourne déjà en direction du Hope.

Mon regard se reportait sur Al Cid qui déjà s'éloignait et les questions fusaient dans mon esprit et je fis un pas en avant.

- Non mais attendez, les troupes de l'empire ? Pourquoi sont-elles ici ? La maison rouge... Il faut sortir Maître Ender de la bas, il s'est mis dans le coma, on ne peut pas le laisser !

L'anxiété me gagnait ainsi que la culpabilité, qu'avais-je dis lorsque nous étions dans l'esprit du prince pour tenter de le faire revenir ? Qu'il pouvait regretter son choix et ses proches aussi si les lieux se faisaient attaquer.